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Normal people, de Sally Rooney

La première chose que j’ai retenue de ce livre et qui m’a tellement frustrée est le manque de communication entre les deux personnages principaux. Imaginez si Marianne et Connell avaient juste pris le temps de se dire clairement les choses? Beaucoup de peine aurait pu être évitée.

Marianne n’est pas populaire au lycée, elle se fait harceler par les amis de Connell pour aucune raison. Connell est populaire mais timide, et sa mère travaille pour celle de Marianne. Ils couchent ensemble mais il l’ignore au lycée, jusqu’à ce qu’il prenne une décision qui pousse Marianne à tout arrêter.

On suit la vie des deux personnages principaux à travers les années, du lycée à l’après-fac, et on assiste à l’évolution (ou non-évolution) de leur relation. Ils se retrouvent, s’aiment, mais il suffit d’une simple parole pour tout détruire, encore et encore et encore.

J’ai eu envie de leur crier dessus telle une mère inquiète pendant tout le roman. Les choix qu’ils font sans le vouloir, les non-dits et les conséquences que tout cela a sur leur santé mentale m’ont donné la nausée. J’ai lu le livre en moins d’une journée, j’ai été obligée d’oublier toutes mes obligations journalières car je n’arrivais plus à m’arrêter. C’est le genre de roman qui vous attrape et ne vous lâche plus jusqu’à la dernière page.

Il m’a demandé de la réflexion, jusqu’au point ou je m’arrêtais parfois en plein milieu d’une phrase, et je regardais par la fenêtre pendant quelques minutes sans vraiment y voir, pour essayer de digérer ce que je venais de lire. La fin est ouverte, et bien que d’ordinaire je déteste ce genre de fin où l’on ne sait pas précisément s’ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, une réalité m’a frappée : cette fin est une fin de vraie vie.

Dans la vraie vie, on ne connaît jamais la fin avant de la vivre. On ne sait pas avec qui on va finir, ni où, ni quel jour et à quel âge. A l’instar de Marianne et Connell, le lecteur ne sait pas non plus. Tout ce que l’on connait, c’est le moment présent. Là, aujourd’hui, tout de suite. La vraie vie ne peut pas nous garantir un happy end. Tout ce que l’on peut faire, c’est y espérer, et tout mettre en œuvre pour un jour arriver à la destination rêvée, avec la personne dont on souhaiterait tenir la main jusqu’à la fin. Ou non. On peut très bien vivre sans quelqu’un qui nous parait indispensable, une personne sans laquelle nous pensons que notre vie n’aurait pas de sens.

Marianne et Connell sont eux aussi des personnes à part entière en dehors de leur couple/non-couple. Ils vivent mal le fait d’être séparés, mais ils continuent tout de même d’avancer, le temps ne s’arrête pour personne, les secondes continuent à passer, les oiseaux à voler. L’importante leçon que cette histoire a pu m’apprendre, c’est que trouver cette personne incroyable, c’est absolument génial. Mais il ne faut pas oublier que nous pouvons être cette personne incroyable dans notre vie, et l’unique personne sans laquelle nous ne pouvons pas vivre, c’est nous-même.

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